soutiendra lundi 13 décembre 2021 à 13 h
à l’Université du Québec à Montréal (Canada)
une thèse de DOCTORAT, préparée en cotutelle avec l’Université Paul-Valéry Montpellier 3
Discipline : Égyptologie
Titre de la thèse : Le Nou(ou) dans les Textes des Pyramides et les Textes des Sarcophages à la lumière de la chronologie rédactionnelle et de la problématique de la spatialisation
Composition du jury :
- Mme Valérie ANGENOT, Professeure, Université du Québec à Montréal (Canada)
- M. Pierre BONNECHÈRE, Professeur, Université de Montréal
- M. Bernard MATHIEU, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- M. Jean REVEZ, Professeur, Université du Québec à Montréal (Canada), codirecteur de thèse
- M. Frédéric SERVAJEAN, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- M. Harco WILLEMS, Professeur, Université catholique de Louvain (Belgique)
Résumé de la thèse
Dans la littérature égyptologique, le Nou(ou) est généralement défini comme une matière fondamentalement liquide, berceau passif de la création ayant d’abord et avant tout permis l’émergence du dieu-créateur. Bien que cette notion soit le plus souvent étudiée à travers le prisme de la cosmogonie, un rapide examen des 44 mentions du vocable dans les Textes des Pyramides (TP) et de ses 152 mentions dans les Textes des Sarcophages (TP) laisse néanmoins entrevoir un portrait plus nuancé. Au sein de ces deux corpus qui regroupent les plus anciennes occurrences du Nou(ou), ce dernier ne se limite pas à son rôle purement cosmogonique et c’est plutôt une instance aux multiples visages qui se dessine. À l’aide d’une analyse approfondie de formules issues des TP et des TS, l’objectif de la présente recherche vise à identifier les différents rôles que le Nou(ou) y endosse et à expliquer sa complexité, ce, à la lumière de deux paramètres qu’il est désormais impératif de prendre en compte pour la bonne interprétation de ces formules et, par extension, des notions qui y sont mobilisées. D’une part, celui de l’étendue de la chronologie rédactionnelle, l’élaboration des TP et des TS étant un processus pouvant s’échelonner sur plusieurs siècles dans lequel différents fonds mythologiques sont impliqués. La prise en considération de ce paramètre permettra de mieux cerner l’évolution conceptuelle du Nou(ou) et nous amènera à identifier ses deux principales acceptions, la seconde connaissant un développement en fonction des acteurs (principalement Rê et Atoum) avec lesquels le Nou(ou) est mis en contact. La prise en compte, d’autre part, de la problématique de la spatialisation, c’est-à-dire du positionnement réfléchi des formules au sein d’un ensemble architectural ou textuel donné nous conduira notamment à discerner les deux principaux pôles de mobilisation du Nou(ou) au sein de la trajectoire cosmographique du défunt. Nous serons également amenée à relativiser un aspect qui a presque toujours été considéré comme une part essentielle du Nou(ou), à savoir sa nature aqueuse.