Monsieur Frédéric RUSSET
Soutiendra vendredi 13 décembre 2019 à 14 h
Salle des Colloques 2 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Psychologie spécialité Psychologie du développement
Titre de la thèse : Trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle (TSA SDI) : profil clinique et socio-démographique chez l’adulte, à partir d’une population d’étude française
Composition du jury :
- Mme Amaria BAGHDADLI, Professeure, Université de Montpellier, codirectrice de thèse
- Mme Delphine CAPDEVIELLE, Professeure, Université de Montpellier
- Mme Florence COUSSON-GÉLIE, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
- M. Jorge LOPEZ-CASTROMAN, Professeur, Université de Montpellier
- M. Éric PERNON, Professeur associé, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Résumé de la thèse:
Le corpus de connaissances concernant les adultes avec TSA Sans Déficience Intellectuelle (TSA SDI) est encore limité. Les profils clinique et socio-démographique (SD) d’une population d’étude française sont donc ici explorés, en fonction des variables suivantes : sexe, âge et niveau cognitif non verbal (QINV) à l'âge adulte ; ainsi que pour le profil SD, âge de diagnostic et intensité des symptômes de TSA à l'age adulte. La fréquence des difficultés cliniques et les données SD sont aussi comparées à celles d’un groupe sans trouble (ST) et d’un groupe avec d’autres troubles. Le profil clinique à l’âge adulte est marqué par une sévérité intermédiaire à élevée selon les outils, sans lien avec le QINV, et des difficultés de type TSA fréquentes (>59% des personnes). Les symptômes socio-communicatifs sont les plus sévères. Seule la sévérité des comportements restreints et répétitifs s’améliore, au moins chez les hommes. Une différence H/F ne peut être clairement établie, mais une tendance (F>H) est identifiée pour la fréquence des difficultés. Les difficultés typiques du TSA ne sont exprimées que par un environ un tiers des personnes avec d'autres troubles. Concernant le profil SD, les données sont le plus souvent nettement moins favorables que celles des personnes ST avant 35ans. Mais un rattrapage s’opère après 35ans, d’une intensité variable selon les domaines. Aucun lien avec la sévérité des symptômes de TSA ou le QINV ne peut être établi. Seules trois différences H/F sont observées, après 35ans. Les données SD des personnes avec TSA SDI se rapprochent des données recueillies dans les troubles du spectre de la schizophrénie et troubles bipolaires, mais peuvent être meilleures avec l’âge selon le domaine. Les résultats recueillis ont des implications en termes de répérage diagnostique et de prise en charge. A l’exception de l’âge dans le cas du profil SD, les liens avec les facteurs explorés sont faibles. D’autres facteurs plus déterminants sont donc à rechercher pour une meilleure compréhension du profil des adultes avec TSA SDI et de leurs besoins.